Les prix de l’immobilier résistent malgré la montée des taux

Achetez un appartement à Fougères malgré l'augmentation des taux
La hausse du taux d’usure a donné momentanément un peu d’air à ceux qui souhaitaient acheter un appartement à Fougères. Mais les taux de crédit continuent d’augmenter et les exigences bancaires en matière de revenus et d’apport vont impacter les prix de l’immobilier.
 

Les taux de crédit ont pris entre 15 et 40 points de crédit en octobre

Les taux de crédit continuent d’augmenter. C’est le constat que l’on est obligé de faire à la lecture des nouveaux barèmes de crédit immobiliers édités par les banques et ce, malgré la bouffée d’oxygène créée sur le marché par le relèvement des taux d’usure.

Les banques ont d’ailleurs attendu la parution des nouveaux taux d’usure le 30 septembre pour communiquer leurs barèmes et, selon VousFinancer, les taux d’intérêt moyens ressortent là :

  • 1,70 % sur 15 ans (0,95 % en octobre 2021);
  • 1,90 % sur 20 ans (1,10 % en octobre 2021) ;
  • 2,10 % sur 25 ans (1,35 % en octobre 2021).

La hausse a été de 15 à 40 points de crédit (pdc) selon les banques par rapport aux barèmes précédents et de 75 à 80 pdc depuis un an. Il est donc désormais quasiment impossible d’obtenir un TAEG (intérêts bancaires, coût de l’assurance, frais de dossier) inférieur à 2 % quelle que soit la durée du prêt.

Le taux d’emprunt d’Etat à 10 ans est passé de 0 % en janvier à plus de 2,70 % en octobre. Et le durcissement de la politique de la Banque centrale européenne - qui va se traduire concrètement par une augmentation de ses taux directeurs en octobre - risque d'alimenter la flambée des taux de crédit immobilier.

Les taux des banques commerciales vont certainement dépasser les 2 % toutes durées confondues avant la fin de l’année voire frôler les 3 % pour les prêts sur plus de 20 ans.

Les prix immobiliers ne devraient plus résister longtemps

Les acquéreurs subissent la forte augmentation des taux de crédit sans pour autant bénéficier de la baisse des prix de l’immobilier. Notamment les foyers les plus modestes dont les dossiers de crédit étaient déjà pénalisés par un taux d’usure trop bas avant octobre.

En effet, non seulement les prix de l’immobilier n’ont pas commencé à baisser mais en moyenne ils ont même légèrement augmenté au niveau national de 0,3 % en septembre. Depuis le début de l’année, ils ont crû :

  • De 4,6 % en moyenne sur tout le territoire,
  • De plus de 5 % dans les dix plus grandes villes de France (si l’on fait abstraction de Paris où les prix stagnent depuis un an).

De plus, les banques ont augmenté leurs exigences en matière de revenus et d’apport des emprunteurs. En effet, par rapport à l’année dernière à la même époque et pour un même emprunt, le niveau de revenus exigé est de 40 % supérieur et l’apport personnel a doublé.

Parallèlement, la moyenne d'âge des emprunteurs a augmenté de deux ans pour se fixer à 39 ans.

L’ensemble de ces éléments crée une tension sur les prix de l’immobilier qui devraient finir à terme par céder.

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